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Francesco Masci
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Après les sphères de l'art, de la culture ou encore de la technique, Francesco Masci poursuit son étude des forces en acte dans la modernité occidentale, et s'attaque à un phénomène résolument moderne : la mode.
Existant à la manière d'une totalité close, selon ses propres lois et ses propres codes, la mode ne se laisse subordonner ni au monde de l'art ni à celui de la morale. Elle n'existe finalement que pour elle-même, advient et meure par elle-même, suivant sa temporalité propre, cyclique, rituelle, loin de toute représentation linéaire du temps.
Extinction, apocalypse ou "fin de l'Histoire" ? La mode constitue une résistance aussi inattendue que radicale aux visions eschatologiques, par ailleurs toujours mises en échec, d'un présent obsédé par l'avènement de sa propre fin.
Né en 1967 à Pérouse, Francesco Masci a suivi des études de philosophie en Italie et en Allemagne. En 1994, il s'installe à Paris. Les éditions Allia ont publié en 2005 ses Superstitions, en 2011 Entertainment ! Apologie de la domination, en 2013 L'Ordre règne à Berlin et, en 2018, Traité anti-sentimental. Il écrit directement en français. -
L'ordre règne à Berlin
Francesco Masci
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 28 Février 2013
- 9782844856494
Berlin est une ville entrée en apesanteur. Elle n'est plus aujourd'hui que le pôle sentimental d'un pèlerinage culturel alimenté par un folklore de la révolte et de la création. Jadis au coeur même de la guerre civile européenne qui a traversé la première partie du XXe siècle et qui y a laissé ses plus profondes blessures, Berlin est devenue l'avant-poste d'une capitulation généralisée à la fiction de l'individu autonome comme "forme abstraite toute prête", structure qui pourrait endosser tous les contenus. La subjectivité fictive a trouvé là l'environnement idéal aux épanchements festifs de son ego hypertrophié. C'est ici que la culture absolue, avec sa production d'événements interchangeables, a fini par se substituer entièrement à la densité politique du territoire, à ses contradictions, à ses oppositions latentes. L'ordre et l'obéissance s'y confondent alors avec la liberté et le chaos. Francesco Masci s'est embarqué sur cette "île", non pas pour explorer les moeurs et usages d'une nouvelle urbanité, mais pour entamer le deuil des promesses de liberté et d'émancipation de la tyrannie sociale faite à l'individu par la culture absolue.
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Traité anti-sentimental
Francesco Masci
- Editions Allia
- MOYENNE COLLECTION
- 15 Février 2021
- 9791030409451
Un virus antimoderne se niche au coeur même de la modernité. Il s'attaque à la production d'images, ce que Masci nomme "la culture absolue", autre force propulsive, aux côtés de la technique, de la modernité. À l'essor effréné de la technique fait écho la promesse réitérée par les images d'un "homme nouveau". Or, le virus antimoderne réintroduit dans les images un contenu et donc de la croyance, aussi bien sentimentale que morale. Il ébranle leur statut d'artefact, de faux-semblant. Or, que devient une société où les images ont cessé de faire "comme si" ? Où elles invitent à croire en leur réalité ? D'autant lorsque nous assistons, aujourd'hui, aux premiers balbutiements d'une fusion entre la technique et cette réalité imaginaire, source d'une superstition nouvelle.
Né en 1967 à Pérouse, Francesco Masci a suivi des études de philosophie en Italie et en Allemagne. En 1994, il s'installe à Paris. Les éditions Allia ont publié en 2005 ses Superstitions, en 2011 Entertainment ! Apologie de la domination et en 2013 L'Ordre règne à Berlin. Il écrit directement en français.