Filtrer
Éditeurs
Langues
Formats
Prix
Jérôme Kagan
-
" Je ne dessine pas des vêtements, je dessine des rêves. " -; Ralph Lauren.Jamais un styliste n'avait si exactement capturé l'essence du mythe américain ; par une mystérieuse alchimie, Ralph Lauren a su s'approprier chacune de ses facettes pour les réunir dans un vestiaire à l'élégance irréprochable. Le look western qui se conjugue avec celui des Hamptons ? La chemise en jean sous une veste croisée ? Quelques centimètres d'un polo rose dépassant d'un pull en maille rustique ? En matière de goût, le créateur n'a aucun tabou. Il peut se flatter d'habiller avec un même naturel le Gatsby de Fitzgerald, la sportive des terrains de tennis comme le dernier cow-boy du Montana.
Dans ce livre aussi enlevé que documenté, Jérôme Kagan revient sur la
success story d'un modeste vendeur de cravates du Bronx devenu patron d'un empire colossal, mais s'attache surtout à percer le secret du " style RL " et de son chic intemporel. De l'esthétique
preppy à l'invention du sportswear, de la ligne de décoration d'intérieur aux accessoires devenus iconiques, des références hollywoodiennes aux influences britanniques, Jérôme Kagan décortique, analyse et raconte cinquante ans de créations qui n'ont cessé de plaire et de se réinventer. Si bien que, le lisant, on aurait presque cette impression légère d'être en route vers le cap Cod ou Cooper's Beach... -
Condé Nast : un nom mondialement connu, celui du groupe de presse propriétaire des magazines
Vogue et
Vanity Fair. Plus qu'un nom, même : une marque, un label devenu l'emblème du glamour, de l'élégance et du luxe - au point d'occulter le fondateur de cet empire médiatique. Une éclipse dont Condé Montrose Nast (1873-1942) fut le premier artisan, lui qui, toute sa vie, préféra rester dans l'ombre, laissant ainsi libre cours aux rumeurs les plus contradictoires. Businessman visionnaire pour les uns, comptable sans relief pour les autres, travailleur austère affligé d'une timidité maladive, il fut pourtant aussi considéré comme le maître de cérémonie des fêtes de la
Café society et l'inspiration de Fitzgerald pour son personnage de Gatsby le Magnifique...
Afin d'élucider ce mystère, Jérôme Kagan a mené l'enquête. Mais raconter l'histoire de l'homme, c'était aussi, inévitablement, interroger les liens entre son rapport aux femmes et le nouvel idéal féminin que ses magazines contribuèrent à façonner. Pour ce faire, l'auteur a imaginé la vie des rédactrices de l'édition française de
Vogue, laissant leurs voix compléter son récit en nous racontant, de l'intérieur, les coulisses de la " fabrique du chic " -
À la rencontre d'Eugene McCown : artiste américain aux talents multiples, dandy sulfureux et "homme à la mode" des Années folles.
Était-ce sa beauté, son allure, son mystère ? Eugene McCown entrait dans une pièce et les bouches s'ouvraient toujours rondes. Arrivé à Paris en 1921, le jeune Américain fut successivement pianiste au légendaire cabaret du Boeuf sur le Toit, peintre à succès, journaliste et romancier. Redouté et admiré pour son esprit mordant, aimé et jalousé pour son charme magnétique, proche de Jean Cocteau, de Nancy Cunard, d'André Gide et du groupe de Bloomsbury, il s'offrit corps et âme au tourbillon de jazz, d'alcool et de drogues de cette décennie frénétique. Au risque de se laisser enfermer dans une image de phénomène mondain et de perdre de vue ses ambitions artistiques. Comme si tous, dans son entourage, avaient trop eu besoin de sa formidable énergie et l'avaient laissé la dilapider jusqu'à l'épuisement. Ainsi l'écrivain surréaliste René Crevel, son ancien amant, écrivait-il à son propos : " [Eugene] a une âme, malgré lui, malgré l'Amérique et, avouons-le, malgré nous qui aimions trop sa voix, ses mains, etc., pour ne pas l'avoir limité à cet amour trop terrestre. "
Né en 1975, Jérôme Kagan signe avec Eugene McCown, démon des Années folles, fruit d'une enquête de plus de dix ans menée en France et aux États-Unis, son premier ouvrage.