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Plon (réédition numérique FeniXX)
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La Berthe ! Il suffit de prononcer ce nom pour que les gens de Mayenne et de l'Orne deviennent intarissables sur les faits et gestes de cette femme et de sa famille. Une histoire pas ordinaire, se répète-t-on. Celle d'une famille paysanne et de son ascension. Tout commence en 1867, avec les premiers succès du père, qui s'est lancé à la conquête de la terre avec 3 hectares en poche. À sa mort, il laisse 300 hectares et 3 millions de Francs-or ! Très jeune, Berthe se distingue de ses camarades. À Villaines-la-Juhel, on se souvient encore de cette étrange fille de fermier, qui livrait le lait en gants blancs et en chapeau à voilette. La Joconde, comme on la surnomma bientôt, n'a qu'une idée en tête : arriver coûte que coûte, seule s'il le faut. Plus rien ne l'arrêtera, pas même la mort de sa mère qui agonise, solitaire, dans le bruit infernal de la batteuse. Mais Berthe se moque du qu'en-dira-t-on, elle rafle les prix aux concours d'élevage, elle agrandit ses terres et n'hésite pas à faire du marché noir pendant la Seconde Guerre mondiale. Seule dans cette immense demeure où personne ne pénètre, Berthe continue d'élever un troupeau de bovins à moitié sauvage, en comptant, à plus de 80 ans, sur ses propres forces. La Berthe est morte en mars 1988, au moment où Joëlle Guillais achevait ce livre, fruit de deux années d'entretiens et de complicité patiemment tissée. Cet ouvrage est ainsi son dernier défi.
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Direction Étoile
Francis De Miomandre
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 19 Novembre 2018
- 9782259269063
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les Déséquilibristes
Jacques Merleau-Ponty
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 25 Décembre 2015
- 9782259243650
Octave ne doute pas que sa fille Absinthe ait des dons magiques ; et, de fait, les actes de l'enfant vont bouleverser son destin. Il a décidé d'en faire une danseuse. Aidé de son compère Raoul, qui va s'éprendre de la belle Vanessa, il enseigne à Absinthe, au moyen de numéros où se mêlent virtuosité physique et provocation imaginaire, la musique et l'acrobatie. Mais ces numéros sont de plus en plus saugrenus, provoquants et périlleux. Inéluctablement, leur histoire va se tendre. Nos acrobates sont-ils des déséquilibristes ? Un petit livre à ne pas mettre entre les mains de tous les parents.
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25 ans, rien que du malheur. Ça n'est pas tout à fait exact. Les années 70 n'étaient pas si dures à supporter, allons. Pas de vapeurs. Les jeunes gens ne savent pas où ils en sont. Ils ignorent s'il vaut mieux entrer aux Bains-Douches, ou dans la Pléiade. Tous leurs malheurs viennent de là. Ils confondent Isabelle Adjani et Anna Karénine. Ils ont cru que le cinéma était plus important que la vie. Ils se sont pris pour Drieu La Rochelle, et ils ne se sont pas suicidés. Ils aimaient Fitzgerald, et ils n'ont pas rencontré Zelda. C'était d'une injustice. Il leur restait les livres, les leurs, ceux des autres, les films. Que faire ? Mitterrand était au pouvoir. On disait, un peu vite, qu'ils étaient dans l'opposition. Ils avaient d'autres soucis. La politique, au fond, ils s'en foutaient. Ce qu'ils voulaient ? Être riches et célèbres, comme dans les films de Cukor. L'époque ne se prêtait pas à ça. Ils ont fait un flash-back, une mise au point. Ils se sont penchés sur leur passé, si maigre, si triste, en vérité. J'ai repensé à tout ça. Peut-être que ça m'a fait mal. Le plus souvent, ça m'a fait ricaner. Un Triomphe est l'histoire de cet éclat de rire. La gorge serrée.
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Sept démons dans la ville
Françoise Mallet-Joris
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 16 Juin 2016
- 9782259239523
C'est pour assister aux obsèques de son mari, Maurice, dont elle vivait séparée depuis dix ans, qu'Alix Desroches, accompagnée de sa fille Evelyne, arrive à Bruxelles en août 1996.
Mais, au dernier moment, Evelyne, qui n'a pas pardonné à son père son abandon, ne peut prendre sur elle de se rendre à la cérémonie. Pourtant, quelques jours plus tard, elle assistera à l'enterrement de deux petites filles, victimes d'un drame affreux, enlevées, torturées, mortes de faim et de soif dans une cave.
Evelyne, très perturbée, semble s'identifier d'une certaine façon aux enfants dont le sort bouleverse la Belgique entière, et sa double réaction provoque, autour de la jeune femme, un malaise croissant.
Mais ce malaise, n'est-il pas celui de tous ceux dont la route a croisé celle de Maurice Desroches : Théo, son meilleur ami, Magda qu'il a humiliée, son associé Berzélius, et enfin sa jeune maîtresse, Julia ?
La subtile perversion de Maurice et l'interrogation troublante qu'elle suscite, créent une atmosphère de suspicion, de corruption et de cruauté, qui trouve un écho dans toutes les âmes égarées par la violence et la dureté de cette fin de siècle. -
L'histoire de ce roman picaresque, où l'hénaurme côtoie le burlesque, se passe aujourd'hui en Grèce, sur fond de guerres balkaniques, où un malheureux journaliste français est victime d'une série de quiproquos, de fausses dépêches, de manoeuvres d'infâmes espionnes libidineuses, et se trouve bientôt à lancer des chefs d'États hystériques dans les préliminaires d'une guerre mondiale. Dans ce ballet humoristique, onze mille verges se battente sur fond ethnique, avec autant de missiles. Grecs politiciens contre agents secrets, la sarabande ne s'arrête que dans un dernier éclat de rire...
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Henri et Adam, émigrés trente ans plus tôt au bout du monde, prennent le vol Sydney-Paris le 19 décembre 1999. Henri, traité jadis comme un bon à rien par sa famille, avait choisi de fuir en Australie. Il revient en France, déterminé à éblouir ceux qui l'ont piétiné et, en utilisant sa fortune pour les faire souffrir, à prendre sa revanche. Adam, informaticien de haut niveau, a été dépossédé d'un programme qui lui aurait assuré la renommée et l'argent. Lui, il rentre à Paris pour s'offrir un séjour de grand luxe. La ville sera à lui pendant deux semaines. Henri va passer quelques jours dans une ancienne maison à Marly. Adam a réservé dans un palace. Or, à la suite d'un changement de place dans l'avion, leurs destins vont s'entrechoquer. Trois femmes se trouveront mêlées à leur sort. Liz - dix-huit ans, délicieuse et roublarde ; Clotilde - vingt-neuf ans ; Eliane, en pleine reconquête de sa vie à quarante-neuf ans. Rien ne leur résiste, et surtout pas les hommes. Une extraordinaire tension nourrit chaque seconde de ce récit, dont l'action psychologique et physique avance au rythme de notre temps. Ce roman est dédié à tous ceux dont on a pillé l'imagination, volé les idées, parfois même l'honneur, donc la dignité, pour un profit sinon pour un malin plaisir. Pourtant, il arrive de récupérer les objets et les rêves dérobés, si l'on a la chance de vivre plus longtemps que le voleur.
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Dis, est-ce que tu m'aimes ?
Claude Sarraute
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 18 Septembre 2019
- 9782259281256
- Qu'est-ce qu'il faut faire pour tomber enceinte ? - L'amour. - Tu m'en diras tant ! - Non, sérieux ! Faut s'envoyer en l'air le plus souvent et le plus fort possible. De nous voir jouir, ça les excite, les spermatos, ils se précipitent et bingo ! Avec la FIV, tu risques même une grossesse multiple. Mais c'est un full time job, je te signale. Est-ce que tu serais prête à renoncer au tien ? - Tu rigoles ? Je viens de signer un énorme contrat, pas question que je décroche... - Dans ce cas-là, c'est eux qui vont décrocher, c'est tes embryons. Ils vont se pointer. Ils vont inspecter les lieux, renifler : Berck ! Ça sent le compte d'exploitation, le retour sur investissement et les marges bénéficiaires à plein nez dans ce trou ! Et ils vont repartir en courant. Passer neuf mois dans le bureau d'un conseiller financier, merci bien, non merci !
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Un jour, on a sa jeunesse derrière soi. On est soudain las de l'aventure. Et pourquoi alors ne pas faire fortune ? Après tout, l'argent c'est un peu la liberté. Enfin c'est ce que pense Alexandre qui s'engouffre au "Grand Monde", ce temple du jeu, le plus vaste, le plus frénétique d'Asie. Mais comme tous, il perdra. C'est la descente aux enfers. Jusqu'au jour où il recontrera Manotti. Manotti qui gagne à coup sûr par une étrange méthode. Manotti, le maître de l'Antijeu. Alexandre deviendra riche, très riche. Mais l'argent se paye comme le reste. Alexandre en fera l'expérience.
Et viendra le temps de May qui appartient à un autre. Une aventure d'abord bien ordinaire, et brusquement la passion, celle qui flambe. Un amour ne vaut que ce que valent ceux qui s'aiment et ces deux-là sont terribles. Ils vont jusqu'au bout de leur souffle. Et du souffle, ils en ont à revendre. A la fin quand même... Quand on ne veut plus des paradis en solde, reste l'Antijeu, pas celui du Grand Monde, non, l'autre, qui va bouleverser toute votre vie. -
Hôtel des Piranhas
Philippe De Baleine
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 11 Septembre 2015
- 9782259232371
Au bord d'un fleuve énorme et menaçant, une case de bambous au toit de palmes où se retrouvent tous les aventuriers de l'Amazonie : c'est l'hôtel des Piranhas. Ses clients couchent dans des hamacs et mangent du tapir rôti. Il est tenu par un couple de marginaux, beaux et amoraux, autour desquels va s'organiser la ronde des terreurs tropicales et des amours torrides. Une jeune femme un peu fantasque, un peu sorcière, va déclencher les passions et la violence. Les chamans indiens s'en mêlent et Vénus en découd avec le dieu Pan, sous le regard attentif et cruel de la matoutou, la mygale géante apprivoisée de l'hôtel des Piranhas. L'auteur du Petit train de la brousse change de continent. Avec ce roman, qui réserve bien des frissons, il nous emmène dans un lieu inquiétant où se posent d'énigmatiques questions, et où l'amour suit d'étranges chemins...
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Une question de chance
Christine Arnothy
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 18 Septembre 2019
- 9782259280839
Nora triomphe dans la haute couture. Gérard mène brillamment sa carrière de négociateur international. Au milieu du tourbillon mondain et professionnel qui les emporte, ils cachent leur solitude et camouflent leurs chagrins. Nora et Gérard : deux êtres que l'existence a malmenés, qui ont réussi et raté, dont le parcours est si étrangement parallèle qu'on les croirait faits l'un pour l'autre. Vont-ils se rencontrer ? C'est une question de chance. Christine Arnothy porte sur ce thème apparemment simple un regard aigu qui en révèle toute la complexité. Avec l'humour qu'on lui connaît et une tendresse parfois déroutante, elle nous entraîne dans une histoire qui nous émeut car elle pourrait bien être la nôtre. Dans ce roman, on dit ce qu'on veut, on aime qui on veut et on casse l'hypocrisie. La vie est trop courte pour la passer à mentir.
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Eva, célibataire de quarante ans, n'a pas fait l'amour depuis trois ans ! Elle est pourtant belle, dynamique, sportive, branchée ! Mais il y a trois ans, elle était amoureuse de Bruno qui l'a quittée, probablement parce qu'elle voulait un enfant et lui, pas ! Elle a mis tout ce temps-là à s'en remettre... et comme pour elle, Pas d'amour sans amour, elle commence, un peu, à « dysfonctionner » ! Elle va consulter son gynéco qui lui dit : « Vous vous débrouillez comme vous voulez, mais il faut réactiver ! » Alors Eva prend sa respiration, sort dans la rue, regarde tous les hommes qui passent, et se dit : « Ça va pas être de la tarte ! » Par touches successives, Évelyne Dress raconte la génération qui a voulu échapper au schéma parental en vivant sa révolution sexuelle et qui finalement se retrouve avec le goût amer de la solitude. Parce que « je est un autre », Pas d'amour sans amour est écrit à la première personne. Pour celles qui se reconnaîtront, l'identification au personnage d'Eva sera plus facile ; pour les autres, le voyeurisme sera plus grand. Cette chronique est un témoignage de la vie des femmes et des hommes de notre temps. Temps de l'amour oublié... Temps où tout le monde cherche sa place, les hommes face aux femmes, les femmes face aux autres femmes.
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La guerre se termine, déserte la ville et traverse le fleuve accompagnée de charrettes portant des cercueils blancs. Les paysans cherchent leurs fils, tombés sur le front. Un nouvel ordre est en train de naître. Dans cette ville dévastée, où la vie devient de plus en plus difficile, le petit Branko Zetz quitte le monde de l'enfance, les yeux grands ouverts sur la lâcheté et l'égoïsme des adultes. Le ravitaillement manque, son père s'engage, pendant que fleurissent exécutions sommaires et persécutions politiques ou raciales. Aussi Branko s'évade-t-il, chaque fois qu'il le peut, avec ses amis du Ravin, de curieux marginaux qui l'entraînent dans de fascinantes et dangereuses expéditions. Avec un talent très sûr, Vladan Radoman a reconstitué, par petites touches, une époque cruelle et le poids écrasant de la vie quotidienne en Europe centrale. Cette éducation sentimentale et politique, si banale dans l'horreur et si exotique à la fois, a quelque chose d'intense et d'inquiétant. Le Ravin est une oeuvre authentique, une musique discrète, voilée comme les yeux se voilent de larmes, un étrange mariage entre la plainte des violons tsiganes, et l'écho assourdi des bruits de bottes.
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La nuit est en avance d'un jour
Commenge/b
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782259243834
Luce vit avec Paul depuis huit ans. Entre eux, ni enfant, ni contrat. Seulement du temps. Des jours qui s'ajoutent, pour tisser une histoire avec de l'amour et des larmes, des voyages et des rêves. Et l'illusion de partager les mêmes souvenirs, et de construire ensemble une vie. Bientôt, le silence s'installe entre eux et, dans l'esprit de Luce, des réalités s'intercalent : celles de sa vie avec Paul, et celles de ses ancêtres aventuriers, qui avaient choisi de traverser la mer pour tenter fortune en Algérie. La nuit est en avance d'un jour est une interrogation sur le couple mais aussi, avant tout, un roman sur le temps. Comment peut-on cerner sa propre existence, alors qu'elle se déroule et n'est pas encore ponctuée ? Luce cherche des réponses dans ce jeu du passé-présent, fort bien maîtrisé et exploité par l'auteur, qui sait aussi révéler, par un contrejour habile et discret, les relations entre ses personnages.
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Manuel, le narrateur, a dix ans. Il est le chef du chemin de Provence à Antibes. Traîne-champs et graine d'orties, il aime se battre, rêver, tricher et jouer au docteur avec Nicole Prima et Liliane Resnikoff, ses petites amoureuses de huit ans et demi. Il y a sa mère, une institutrice laïque, veuve de guerre de surcroît, qui l'éduque dans le plus grand délire. Il y a Slütz, le vaguemestre de la Kommandantur qui préfère Mozart à Hitler, Manuel au IIIe Reich, et les tomates au basilic à la guerre... Il y a Monsieur Rosenfeld, qui se cache sous le nom de Monsieur Chandrose : un vétérinaire qui aime se lamenter, et que Manuel veut marier de force à sa mère. Enfin, il y a un guéridon en bois qui ne tourne pas rond, et dans lequel se cache l'esprit résolument frappeur et vengeur du père de Manuel, un poilu mort des suites de la Première Guerre mondiale. L'histoire commence en 1942, dans un quartier secoué par une guerre au thym et à la farigoule... C'est celle d'un enfant pas tout à fait comme les autres, d'un enfant qui rêve d'être amiral sur un transatlantique, et d'offrir à sa mère un mari et des pays beaux comme sont les images.
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Filoche, un jeune Normand idéaliste, s'inscrit au parti communiste en 1937. Après un début de carrière prometteur dans le Parti, Filoche est mobilisé le 3 septembre 1939 avec son inséparable et fidèle ami, le pantouflard Crabol, un gars bien de chez nous. Dénoncés, ils passent devant un tribunal militaire pour activités subversives. Ce sont les bombes allemandes qui les libèrent des geôles du maréchal Pétain. Membres d'un réseau de résistance, Filoche et Crabol sont des combattants de l'ombre, héros malgré eux, au milieu de drames qui les dépassent. Ils les traversent avec courage, sans jamais perdre leur humour et leur bon sens, jusqu'à ce qu'ils découvrent l'horreur absolue à Buchenwald. Un tiers de siècle nous sépare de ces événements. Sans doute fallait-il ce délai pour que cette chronique, que d'aucuns jugeront scandaleuse, bouscule enfin les mensonges des propagandes. Sans doute fallait-il aussi un observateur privilégié, comme Pierre Mania, pour révéler, à travers ce roman-vérité, certaines grandes affaires du stalinisme français : rôles d'agents doubles, exécutions de camarades, arrestation de Gabriel Péri... Roman picaresque, impitoyable envers les légendes, mais généreux pour les authentiques résistants, comme le camarade Filoche et son complice Crabol, témoins et victimes de la folie des hommes.
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Les Amants d'Atlantis
Calvo Platero/d
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 18 Décembre 2015
- 9782259246385
En 1450 av. J.-C., au milieu des lys sauvages qui entourent le palais où règne son père, Akakallis, vouée à la Déesse-Mère, affronte une à une les épreuves de son initiation : la terre, le feu, le labyrinthe. Autour de la jeune princesse plane l'ombre des Mystères. Tandis que sa mère vit cloîtrée dans une chambre secrète du palais, la toute-puissante Grande Prêtresse prépare Akakallis à l'ultime étape : l'accouplement sacré, aux yeux de tous, pour fertiliser la terre crétoise. Avec l'arrivée d'un jeune prince, venu d'une terre inconnue, le destin d'Akakallis bascule. Pour lui, elle quittera son père, son palais, et découvrira une terre d'abondance à nulle autre pareille, celle des Atlantes, terre menacée toutefois d'un terrible châtiment. La nuit des épousailles, la colère de Poséidon éclate : tremblements de terre, éruptions volcaniques d'une ampleur effrayante, gigantesque raz-de-marée ravagent l'île merveilleuse. Akakallis seule, parvient à s'enfuir et se réfugie en Égypte. Là, elle connaîtra enfin la grande initiation, et les prêtres égyptiens consigneront son récit dans les archives du temple d'Isis, car seule une femme peut être la dépositaire des grands secrets : elle est la mémoire des hommes. Une bouleversante figure de femme, déchirée entre la sensualité et sa vocation, qui est en même temps l'inoubliable héroïne d'un des plus vieux mythes de l'histoire : celui de l'Atlantide.
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Alors que l'aube du vingtième siècle se levait, Mary Kingsley mourait en Afrique du Sud, à trente-sept ans, dans un hôpital de misère. La passion des voyages emporta son père aux quatre coins du monde ; sa mère, malade, se cloîtra dans sa chambre. Condamnée à une enfance solitaire, Mary apprit à lire toute seule, dévora la bibliothèque familiale, abondamment fournie en récits de voyages. Elle avait trente ans quand ses parents disparurent. Alors, elle prit un bateau pour l'Afrique et là, parfaite demoiselle victorienne avec son corset, ses jupons blancs et ses chemisiers à col tuyauté, elle s'enfonça dans la jungle, brava les crocodiles et les pythons, fit du commerce avec les cannibales, observa, étudia et s'amusa beaucoup. De retour à Londres, elle écrivit des livres pleins d'humour et de science, devint très célèbre et consacra ce qui lui restait de vie à défendre les tribus noires contre les erreurs de l'administration anglaise. À travers l'histoire de Mary Kingsley, Anne-France Dautheville raconte l'épopée des bâtisseurs d'empires, qui pillèrent l'Afrique, au nom de Dieu, de la Reine et de la livre sterling.
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Ah ! Pour être souffleur, je n'en suis pas moins homme. Dans ce simple vers, parodiant celui du Tartuffe, se résume toute l'histoire de Firmin Leroi contée par lui-même. Serviteur de l'ombre, il va, du fond de ce poste privilégié qu'est le trou du souffleur, nous livrer son point de vue, sa vision du monde des artistes. Il subit leurs caprices, leurs coups de nerfs, leurs états de grâce, leurs faiblesses. Avec infiniment de drôlerie, il décrit les péripéties des répétitions et des représentations, les petits drames, les incidents comiques, les fous rires, les quiproquos, et surtout sa passion pour l'étoile de la troupe, la belle Lydie Ducourt, qui s'abandonne sur le tapis blanc de sa loge, pour mieux l'humilier ensuite. Firmin aura sa revanche lorsque, devenu auteur dramatique, il quittera l'obscurité de son curieux métier pour les lumières éblouissantes du triomphe parisien. Ce récit enlevé, pétillant, sans cesse piquant, parfois impitoyable, nous entraîne dans les coulisses de la Comédie-Française, où nous voyons vivre les nombreux personnages qui s'agitent au-dessus de la tête du héros témoin.
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Une originalité profonde ; un goût très sûr, qu'agaçaient les poncifs et les modes ; une verve piquante qui, jointe à une lucidité souvent cruelle, rendait ses mots redoutables ; tel était Philippe Jullian. C'est un souvenir de son adolescence, provinciale et morose, qu'évoque la première nouvelle qui donne son titre à ce recueil. Les visites florentines et Les délices de Vienne rappellent les premiers séjours de Philippe Jullian à l'étranger, l'Italie découverte avec ravissement en 1947, et Vienne, où il s'était trouvé lors des funérailles du cardinal Innitzer, dont le faste l'avait ravi. De Vienne à Prague, il n'y a pas loin et c'est cette ville que Philippe Jullian décrit dans La flûte enchantée. On y retrouve les personnages de ses albums de croquis, ceux qu'il dessine au retour d'une de ces foires aux vanités que sont les réceptions officielles. En 1975, il écrivit un bref livre de souvenirs, souhaitant, comme dans la nouvelle À grandes guides, qu'après sa mort ses meubles fussent vendus aux enchères et ses cendres éparpillées dans les salles de cet hôtel de la rue Drouot, où il avait passé tant d'heures à guetter les objets insolites qui enchantaient sa fantaisie. Ce livre, étrangement prémonitoire, était un adieu à cette vie qu'il devait volontairement quitter le 25 septembre 1977, laissant derrière lui une oeuvre trop personnelle pour ne pas lui survivre. Ghislain de Diesbach
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Raconter l'histoire d'une éducation sentimentale dans la Russie des tsars, telle est la réussite du livre de Natacha de Rosnay. Comme toutes les jeunes filles de seize ans, Zinaïda est romantique et rêve d'un prince charmant. Celui-ci sera-t-il Alexeï, l'éblouissant jeune homme rencontré un soir de concert, ou bien l'un de ces intellectuels séduits par la spontanéité, l'intelligence de cette femme peu ordinaire, qui vit tout aussi intensément ses amours que la transformation de son pays ? Tout au long du livre, Zinaïda garde son mystère, mais nous suivons son épopée romanesque entre des hommes qui rêvent de révolution, et d'autres préoccupés - avant tout - de conserver un statu quo. Zinaïda est au coeur des contradictions de la Russie des derniers tsars, parce qu'elle se veut une femme libre, qu'elle a pour son pays une passion exigeante, et qu'elle ne sait pas résister au plaisir de la vie.
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Aussi belle qu'une courtisane, aussi talentueuse que le plus retors des orateurs, Aspasie n'a que vingt ans quand elle débarque à Athènes, en 455 av. J.-C. Elle vient d'Orient et ne sacrifie pas aux Dieux de la cité : elle croit à la raison et au droit, pour chaque femme, de gouverner sa vie. Ignorant le gynécée, elle ouvre avec succès une école d'éloquence. On murmure bien qu'elle donne à ses élèves - et en particulier à ce jeune Socrate, dont la laideur n'a d'égale que l'intelligence - d'autres leçons que celle de la rhétorique, et que son corps inspire à Phidias la statue d'Athéna destinée à orner le temple du Parthénon. Pourtant, le grand stratège Périclès, lui-même, est conquis. Mais, dans la cité au faîte de sa gloire, un crime reste impardonnable : celui d'impiété. Nul n'est à l'abri d'une telle accusation. Pas même la compagne du premier des Athéniens. Les larmes de Périclès, descendu dans le prétoire défendre la femme qu'il aime, sauveront-elles Aspasie ? Femme fatale ou femme libre, Aspasie ne ressemblait à aucune autre. Elle vécut à Athènes il y a 2500 ans, admirée autant que jalousée, et son destin qui fait revivre la plus éblouissante des cités de l'Antiquité, a une résonance étonnament moderne.
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Fasciné par l'Hôtel Drouot où travaille son demi-frère, Antonin Berthier, ambitieux mais sans fortune, décide de devenir commissaire-priseur. But difficile à atteindre pour ce jeune homme, dont la province d'origine fournit plutôt à l'hôtel des ventes ses savoyards, porteurs et manutentionnaires. Grâce à un talent réel, une intelligence certaine, et un notable manque de scrupules, Antonin fait une ascension fulgurante, non sans susciter de nombreuses jalousies, dont il ne tardera pas à subir les effets. Il n'hésite pas à se servir des femmes qu'il séduit par son charme et son insouciance, mais elles lui feront payer cher ses procédés. Le roman, allègrement mené, se déroule de 1953 à nos jours, dans le cadre du marché de l'art : antiquaires, salles des ventes, commissaires-priseurs, faussaires, experts... Aucun trait de personnage, aucun détail sur le milieu que Laurence Schumann n'ait épinglé. Les lecteurs découvriront avec passion les coulisses d'un monde fascinant et mal connu.
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Dans une Chine en pleine mutation, Julie, une Française venue travailler à Pékin dans une maison d'édition, rencontre Lin, intellectuel chinois qui, dans le cadre de leur travail commun, l'initie peu à peu à la pensée chinoise. L'amour naît et grandit entre eux, un amour impossible, interdit, car si Julie est libre. Lin est marié et père de famille. Situation « criminelle » en Chine, qui condamne les amants au secret. Passion, bonheur, jouissance, souffrance. Choc des mentalités, des moeurs, des cultures. Résistance à la tradition, à la pression sociale, à la Loi. Situé essentiellement en milieu chinois, Une étrangère à Pékin révèle, dans toute leur complexité, certaines réalités de la vie chinoise. Réalités vues et vécues de l'intérieur, pendant plusieurs années. Sujet tabou en Chine - les « tierces personnes » étant, au nom de la morale, persécutées - cette prenante histoire d'amour est traitée « à la chinoise », avec une écriture musicale, à la douceur ambiguë.