Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
Langues
Formats
Prix
UPblisher
-
Les aventures extraordinaires d'un emblématique capitaine, héros romantique en quête d'un apaisement qu'il poursuit sans jamais l'atteindre
Vingt mille lieues sous les mers est un roman d'aventures de Jules Verne, publié en 1870. Il est le sixième de la série des Voyages Extraordinaires ; il fait suite aux Enfants du capitaine Grant et se complète par l'Île mystérieuse.
Un monstre marin de proportions gigantesques répand la terreur sur les océans. Une expédition lui donne la chasse à bord de la frégate américaine « Abraham Lincoln » ; le célèbre naturaliste français Aronnax et son fidèle domestique Conseil sont du voyage. La créature retrouvée, cette dernière attaque le navire. Sous le choc, Aronnax, Conseil et le harponneur Ned Land sont précipités à la mer. Refugiés sur le dos du monstre, ils découvrent avec stupeur qu'il s'agit d'un sous-marin, le « Nautilus ». Le capitaine Nemo, concepteur du submersible, les recueille et les retient prisonniers.
En compagnie de cet énigmatique personnage, nos trois héros aperçoivent la mystérieuse Atlantide, se battent contre des cannibales et des poulpes géants, chassent dans les forêts sous-marines... jusqu'au jour où la farouche hostilité de Nemo à l'égard du commerce des hommes se fait jour avec la plus grande cruauté. Nemo leur dévoile alors sa véritable identité. Les trois passagers du Nautilus ne songent plus qu'à une chose : s'enfuir...
Ce roman, un des meilleurs de Jules Verne, est d'une surprenante invention dramatique. La figure du capitaine Nemo, ingénieur de génie, homme de grande culture, qui sait faire preuve de sensibilité et de générosité, se révèle capable de tuer de sang-froid, de s'abandonner totalement à la haine qui le consume. En quelque sorte, comme l'Humanité, Nemo est capable du meilleur comme du pire, il n'est personne et tout le monde à la fois.
Un grand roman à découvrir ou redécouvrir pour ses aventures légendaires
EXTRAIT
L'année 1866 fut marquée par un événement bizarre, un phénomène inexpliqué et inexplicable que personne n'a sans doute oublié. Sans parler des rumeurs qui agitaient les populations des ports et surexcitaient l'esprit public à l'intérieur des continents, les gens de mer furent particulièrement émus. Les négociants, armateurs, capitaines de navires, skippers et masters de l'Europe et de l'Amérique, officiers des marines militaires de tous pays, et, après eux, les gouvernements des divers États des deux continents, se préoccupèrent de ce fait au plus haut point.
En effet, depuis quelque temps, plusieurs navires s'étaient rencontrés sur mer avec « une chose énorme, » un objet long, fusiforme, parfois phosphorescent, infiniment plus vaste et plus rapide qu'une baleine. -
Plongez dans les machinations sans limites d'un duo de libertins machiavéliques
Publié en 1782, ce roman provoque un tel scandale que l'auteur est mis à l'index, exclu des salons parisiens et menacé dans sa carrière de soldat. Ce paquet de lettres sent le soufre, parfum que le temps n'a pas dissipé !
Écrit tout entier sous forme de courrier échangé entre les personnages, le roman met en scène deux protagonistes, le vicomte de Valmont, libertin qui hante les salons à la recherche de proies dignes de lui, la marquise de Merteuil, esprit retors qui masque une vie dissolue sous le masque de la dévotion, et leurs... victimes. Féru de stratégie, Valmont aime la difficulté : il veut suborner une femme vertueuse pour se sauver du ridicule d'en être amoureux. Merteuil se délecte de l'intrique : elle complote, manoeuvre les gens comme les pions d'un jeu d'échecs. Valmont, un ancien amant, est son meilleur ami et se fait l'instrument de ses cruelles fantaisies. Pour se venger d'un intime, la marquise ourdit un plan ravageur et lance la partie. Peu importent les conséquences, la jouissance est à ce prix.
Les Liaisons dangereuses, c'est l'histoire de deux êtres cyniques qui jouent l'un avec l'autre, l'un contre l'autre, se défient, s'accordent et se fâchent au détriment des membres de leur entourage. Brillant, subtil, parfois féroce mais toujours captivant. C'est aussi une satire qui « peint avec naturel, hardiesse et esprit le désordre des principes et des moeurs de ce qu'on appelle la bonne société » (Grimm). C'est enfin une illustration froide de la fascination que peut exercer le mal sur des êtres intelligents qui y cèdent comme à une drogue, pour tromper l'ennui. Laclos ne condamne pas plus le mal qu'il n'en fait l'éloge. Il constate seulement qu'il existe, observation renforcée par le ton des lettres, précis et impassible. Laclos bannit toute forme de frivolité ou de la sentimentalité, ce qui lui vaut le beau compliment de Baudelaire : « Ce livre, s'il brûle, ne peut brûler qu'à la manière de la glace. »
De sa parution à nos jours, l'oeuvre connaît un vif succès et fait de Laclos un de auteurs français les plus célébrés dans le monde. Les nombreuses adaptations à l'écran, sur tous les continents, démontrent sa portée universelle. Alors, au jeu de la perversion, qui gagne, le vicomte ou la marquise, l'homme ou la femme ? La réponse dans ce chef-d'oeuvre du roman français !
Un roman qui a fait grande polémique à sa première publication mais dont on se délecte encore aujourd'hui
EXTRAIT
LETTRE PREMIÈRE
CÉCILE VOLANGES À SOPHIE CARNAY
aux Ursulines de...
Tu vois, ma bonne amie, que je tiens parole, et que les bonnets et les pompons ne prennent pas tout mon temps ; il m'en restera toujours pour toi. J'ai pourtant vu plus de parures dans cette seule journée que dans les quatre ans que nous avons passés ensemble ; et je crois que la superbe Tanville aura plus de chagrin à ma première visite, où je compte bien la demander, qu'elle n'a cru nous en faire toutes les fois qu'elle est venue nous voir in fiocchi. Maman m'a consultée sur tout ; elle me traite beaucoup moins en pensionnaire que par le passé. J'ai une femme de chambre à moi ; j'ai une chambre et un cabinet dont je dispose, et je t'écris à un secrétaire très joli, dont on m'a remis la clef, et où je peux renfermer tout ce que je veux. Maman m'a dit que je la verrais tous les jours à son lever ; qu'il suffisait que je fusse coiffée pour dîner, parce que nous serions toujours seules, et qu'alors elle me dirait chaque jour l'heure où je devrais l'aller joindre l'après-midi. Le reste du temps est à ma disposition, et j'ai ma harpe, mon dessin et des livres comme au couvent ; si ce n'est que la Mère Perpétue n'est pas là pour me gronder, et qu'il ne tiendrait qu'à moi d'être toujours à rien faire : mais comme je n'ai pas ma Sophie pour causer et pour rire, j'aime autant m'occuper. -
L'une des plus célèbres oeuvres de l'Antiquité en numérique.
Poèmes de narration mythologique, Les Métamorphoses est l'oeuvre majeure d'Ovide. Ces poèmes sont composés de 15 Chants (environ 12 000 vers) entre l'an I et sans doute l'an IX ou X. Ce sont des récits issus de la mythologie grecque et romaine, Ovide décrit avec soin les transformations des dieux et des hommes en animaux, plantes ou pierres depuis la création du monde jusqu'au règne de l'empereur Auguste sous lequel il vit.
Écrits en hexamètres dactyliques (utilisés dans l'Iliade et l'Odyssée), c'est Ovide qui va en fixer les règles.
Une oeuvre classique de la littérature latine à découvrir ou redécouvrir.
Découvrez ou redécouvrez un classique de la littérature latine. Des récits issus de la mythologie grecque et romaine par l'un des plus grands auteurs antiques : Ovide.
EXTRAIT
Le palais du Soleil est soutenu par de hautes colonnes. Il est resplendissant d'or et brillant du feu des pierreries. L'ivoire couvre ses vastes lambris. Sur ses portes superbes rayonne l'argent ; mais le travail y surpasse la matière. Le dieu de Lemnos y grava l'océan qui environne la terre, la terre elle-même, et les cieux, voûte éclatante de l'univers.
On y voit les dieux des mers s'élever sur les ondes ; on y distingue Triton avec sa conque, l'inconstant Protée, et l'énorme Égéon pressant de son poids les énormes baleines. On y voit Doris et ses filles : plusieurs d'entre elles semblent fendre les ondes, tandis que d'autres, assises sur des rochers, font sécher leur humide chevelure, et que d'autres encore voguent portées sur le dos des monstres marins. Elles n'ont pas toutes les mêmes traits, et cependant elles se ressemblent ; on reconnaît qu'elles sont soeurs. La terre est couverte de villes avec leurs habitants, de forêts et d'animaux, de fleuves, de nymphes, et de divinités champêtres. La sphère brillante des cieux, ayant à sa droite et à sa gauche les douze signes du Zodiaque, couronne ce merveilleux ouvrage.
À peine le fils de Clymène, incertain de sa naissance, arrive au palais du Soleil, qu'il dirige ses pas vers le dieu de la lumière ; mais, ne pouvant soutenir l'éclat qui l'environne, il s'arrête et le contemple de loin. Couvert d'une robe de pourpre, Phébus est assis sur un trône brillant d'émeraudes. À ses côtés sont les Jours, et les Mois, et les Années, et les Siècles, et les Heures séparées par d'égales distances. Là paraît le Printemps couronné de fleurs nouvelles ; l'Été nu, tenant des épis dans sa main ; l'Automne encore teint des raisins qu'il a foulés ; et l'Hiver glacé, aux cheveux blancs qui se hérissent sur sa tête. -
Malheurs, malédictions et légendes sont les ingrédients respectifs de ces trois récits de Flaubert !
Trois contes est la dernière oeuvre achevée de Gustave Flaubert. Publiée en 1877, elle réunit trois contes de nature et inspiration totalement différentes. Enfant de la maturité, elle donne un panorama sans égal de l'art de Flaubert, tant du point de vue du style que des sujets abordés.
C'est un vitrail de la cathédrale de Rouen qui inspire La légende de saint Julien l'Hospitalier, premier conte publié. L'idée émerge en 1844 mais l'oeuvre sera publiée en 1876. Nous voilà plongés dans un temps empreint de violence et de mysticisme. Jeune noble, Julien reçoit de ses parents la plus belle enfance qui se puisse rêver ; il est vigoureux et ardent ; il aime passionnément la chasse. Après avoir massacré une horde de cerfs, il est maudit par un grand mâle. Il passe sa vie à tenter d'échapper à la malédiction et trouver le salut... Un conte exalté et puissant !
La Légende à peine terminée, Flaubert entreprend l'écriture d'Un coeur simple. Ruiné, il doit d'urgence publier un texte. Il retourne alors sur les lieux des vacances de son enfance, Pont-l'Évêque et Trouville, qui serviront de décor, minutieusement reconstitué, à ce conte. Félicité, jeune paysanne trahie par son fiancé, se place comme servante chez Madame Aubain, chez qui elle demeure jusqu'à son trépas. Condamnée à vie par la société et le destin, elle endure chaque jour, chaque malheur, avec la grâce d'un coeur simple... Un conte poignant, délicat et juste.
Inspiré d'un épisode biblique, Hérodias est pour Flaubert une épreuve. Il accumule lectures et documentation, consulte des experts et craint qu'Hérodias ressemble à Salammbô. Il termine le conte qui mêle données historiques et fables romanesques juste avant sa publication au printemps 1877. Hérode Antipas, tétrarque de Galilée, veule et superstitieux détient dans ses geôles Iaokanann, pour les chrétiens, saint Jean le Baptiste, à qui la visite du proconsul romain Vitellius offre l'ultime occasion de vilipender Hérode et sa seconde épouse, Hérodias. Elle ourdit une mortelle vengeance ; son instrument sera une jeune et lascive danseuse, Salomé, sa fille... Un conte fascinant et vénéneux.
Les Trois Contes connaissent un succès critique retentissant. Théodore de Banville parle alors de « chefs-d'oeuvre absolus et parfaits » ! Ce qui unit ces trois histoires, c'est la richesse de l'inspiration et la perfection du style. D'un conte à l'autre, Flaubert nous fait partager un lieu, une époque, il brosse avec précision le portrait de ses personnages, il invite chaque lecteur, non pas dans le public, mais sur la scène, au sein même de l'action.
S'il est une oeuvre de Flaubert que tout amateur ou profane doit connaître, c'est bien ce recueil. Acceptez l'invitation !
EXTRAIT D'UN COEUR SIMPLE
Il s'appelait Loulou. Son corps était vert, le bout de ses ailes rose, son front bleu, et sa gorge dorée. Mais il avait la fatigante manie de mordre son bâton, s'arrachait les plumes, éparpillait ses ordures, répandait l'eau de sa baignoire ; Mme Aubain, qu'il ennuyait, le donna pour toujours à Félicité.
Elle entreprit de l'instruire ; bientôt il répéta : « Charmant garçon ! Serviteur, monsieur ! Je vous salue, Marie ! » Il était placé auprès de la porte, dans l'angle du perron ; et plusieurs s'étonnaient qu'il ne répondît pas au nom de Jacquot, puisque tous les perroquets s'appellent Jacquot. On le comparait à une dinde, à une bûche ! autant de coups de poignard pour Félicité ! Étrange obstination de Loulou, ne parlant plus du moment qu'on le regardait ! -
Mélangeant fiction et réalité, Diderot nous présente une satire de la société et dénonce l'abus religieux
La Religieuse est un roman de Denis Diderot, commencé en 1760 et publié en 1796. Le philosophe y présente comme authentiques les mémoires de soeur Suzanne, jeune religieuse forcée par sa famille à prendre le voile. Comme Le Neveu de Rameau, cette satire de moeurs mêle réel et imaginaire. Diderot s'inspire des infortunes d'une jeune femme cloîtrée contre son gré pour mystifier le marquis de Croismare, un de ses amis. Pendant des mois, il entretient avec lui une fausse correspondance où il puise la substance originelle du roman. Croyante, mais sans vocation religieuse, Suzanne prononce des voeux sous la contrainte de parents qui la rejettent.
A travers son témoignage, Diderot dépeint un univers quasi carcéral, loin de toute grâce, peuplé de femmes soumises au bon vouloir d'une hiérarchie abusive, en proie à la jalousie et la mesquinerie. Il dresse sur le vif le portrait de moniales, la figure mystique de l'abbesse de Longchamp, la Mère Sainte-Christine, méchante femme, férue de théologie, qui fait de la vie de Suzanne un calvaire, et surtout la fameuse supérieure de Sainte Eutrope, incapable de maîtriser ses désirs refoulés et qui éprouve pour Suzanne une vive attirance...
Contrepartie sombre des joyeuses tribulations de Jacques le fataliste, les malheurs de Suzanne sont autant d'arguments qui dénoncent avec vigueur la réclusion forcée, les travers d'une vie monastique et des « voeux qui heurtent la pente générale de la nature ». L'humanité et la sincérité de Suzanne font de la religieuse une héroïne profondément émouvante qui participe avec éclat à la lutte contre le cléricalisme et fait de ce superbe roman un généreux éloge de la liberté.
Amis lecteurs, pour votre plaisir, UPblisher vous offre à la fin du roman la fausse correspondance qui a conduit à l'écriture de La Religieuse. N'en perdez pas une miette !
EXTRAIT
La réponse de M. le marquis de Croismare, s'il m'en fait une, me fournira les premières lignes de ce récit. Avant que de lui écrire, j'ai voulu le connaître. C'est un homme du monde, il s'est illustré au service ; il est âgé, il a été marié ; il a une fille et deux fils qu'il aime et dont il est chéri. Il a de la naissance, des lumières, de l'esprit, de la gaieté, du goût pour les beaux-arts, et surtout de l'originalité. On m'a fait l'éloge de sa sensibilité, de son honneur et de sa probité ; et j'ai jugé par le vif intérêt qu'il a pris à mon affaire, et par tout ce qu'on m'en a dit que je ne m'étais point compromise en m'adressant à lui : mais il n'est pas à présumer qu'il se détermine à changer mon sort sans savoir qui je suis, et c'est ce motif qui me résout à vaincre mon amour-propre et ma répugnance, en entreprenant ces mémoires, où je peins une partie de mes malheurs, sans talent et sans art, avec la naïveté d'un enfant de mon âge et la franchise de mon caractère. Comme mon protecteur pourrait exiger, ou que peut-être la fantaisie me prendrait de les achever dans un temps où des faits éloignés auraient cessé d'être présents à ma mémoire, j'ai pensé que l'abrégé qui les termine, et la profonde impression qui m'en restera tant que je vivrai, suffiraient pour me les rappeler avec exactitude. -
Un roman érotique abordant tout en même temps des sujets d'actualité contemporains à l'auteur
Les Bijoux indiscrets sont un roman allégorique de Diderot, publié anonymement en 1748. Bien que rejeté par son auteur, c'est une oeuvre légère, au charme délicat et... un classique de la littérature licencieuse. Pour tromper l'ennui, un sultan, amateur de commérages, se procure auprès d'un génie un anneau magique afin de connaître les secrets galants des dames de la cour : il suffit de tourner le chaton de la bague vers une femme pour que celle-ci avoue, immédiatement, par la voix d'un de ses « bijoux », toutes les intrigues dont elle a connaissance... Pur divertissement ? S'agissant de Diderot, rien n'est moins sûr !
D'aucuns ont voulu reconnaître Louis XV et la Pompadour sous les traits du sultan et de sa favorite. D'autres ont rejeté le texte au motif qu'il s'éloignait des canons des romans philosophiques. Il reste qu'à travers les trente essais de l'anneau, l'auteur égratigne les travers de la vie à la cour, évoque la réforme du théâtre, participe à la querelle des Anciens et des Modernes et traite des questions de droit, d'économie et de philosophie sur un ton alerte mais avec profondeur ! Ainsi, le philosophe parvient-il à faire connaître des opinions et des critiques sans encourir les foudres de la censure.
Une oeuvre riche et délicieuse à savourer !
EXTRAIT
Hiaouf Zélès Tanzaï régnait depuis longtemps dans la grande Chéchianée ; et ce prince voluptueux continuait d'en faire les délices. Acajou, roi de Minutie, avait eu le sort prédit par son père. Zulmis avait vécu. Le comte de... vivait encore. Splendide, Angola, Misapouf, et quelques autres potentats des Indes et de l'Asie étaient morts subitement. Les peuples, las d'obéir à des souverains imbéciles, avaient secoué le joug de leur postérité ; et les descendants de ces monarques malheureux erraient inconnus et presque ignorés dans les provinces de leurs empires. Le petit-fils de l'illustre Shéhérazade s'était seul affermi sur le trône ; et il était obéi dans le Mogol sous le nom de Schachbaam, lorsque Mangogul naquit dans le Congo. Le trépas de plusieurs souverains fut, comme on voit, l'époque funeste de sa naissance. -
Voie(s) de traverse illustre une loi naturelle immémoriale qui veut qu'un corps meurtri, un coeur brisé, une âme à la dérive soient autant de tentations, et d'aubaines, pour d'habiles prédateurs. Aussi, gare aux brebis imprudentes qui choisissent le loup comme protecteur !
Alex & Alice. Alice & Alex. Une évidence. Un jour, pourtant... Elle : « Je veux être utile ». Lui : « Tu plaisantes ? ». Non, elle ne plaisante pas, elle part, ou plutôt s'évanouit dans la nuit. Stupeur. Incrédulité. Alex se souvient. Alex raconte leur histoire. La rencontre. Les familles. Les épreuves traversées ensemble. Le départ. La reconstruction. Le choc.
Frédérique Vervoort tisse une toile de mensonges, aux autres, à soi, dans laquelle s'enferment des personnages face à un dilemme cornélien : céder aux mornes tentations d'une société consumériste et individualiste ; ou résister, être utile, précisément. Au risque de prendre une voie de traverse, qui de raccourci se révèle impasse. Une geôle même, si par lâcheté, orgueil ou aveuglement, on se refuse à faire volte-face.
Voie(s) de traverse est un conte cruel ancré dans le réel : décor, urgences du moment, personnages familiers, psychologie. Frédérique Vervoort brouille les pistes avec un art consommé ; son écriture au cordeau, la parole donnée aux protagonistes donnent vie et rythme à un scenario trépidant qui tient le lecteur en haleine de bout en bout.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Franco-belge, Frédérique Vervoort porte en elle l'héritage culturel de ses deux pays d´origine.
Passionnée de mythes et légendes, observatrice attentive des comportements humains, ses romans et nouvelles nous plongent dans une atmosphère intimiste et mystérieuse au plus près des personnages. Suspense garanti pour ce remarquable auteur qui marche sur les traces de Simenon. -
Un voyage inattendu le long des rivières de France
Ce recueil de 16 nouvelles a pour but de distraire les pêcheurs d'abord, mais aussi les non pêcheurs. Ce n'est pas un ouvrage de technique ou d'initiation. L'auteur, passionné de ce sport partage avec vous son enthousiasme avec un humour très distancié. Le style est enlevé, les histoires se succèdent et le lecteur apprend au fil de l'eau ce qu'est « Le coup du soir » ou « le gobage », les spécificités des mouches anglaises, les paysages du Groenland, les pubs irlandais etc. Les histoires qu'il conte ont toutes un fond de vérité auquel il ajoute quelques traits d'humour. Claude Jacquemard possède une écriture alerte qui ne vous laissera pas indifférent. Pêcheur ou pas, vous ne regretterez pas de rencontrer ce conteur hors-pair. Suivez-le le long des rivières de France et d'ailleurs avec des fortunes diverses mais en quête du Graal de tout pêcheur à la mouche... « Le coup du soir ».
Un recueil atypique à mettre entre toute les mains !
EXTRAIT
Cette série d'histoires a vu le jour à... Bamako.
J'y étais dans le cadre d'une mission médicale humanitaire. Il y avait là un expatrié qui était à la fois un charmant compagnon et un fieffé noceur.
Je lui racontais quelques histoires tirées de ma vie passée à soigner l'humanité et à occire les truites. Certaines l'ont amusé et il m'a demandé de les coucher sur le papier. Si bien que, quand il sortait le soir faire la bringue, je restai devant ma table et je me mis à écrire sur des feuilles volantes des souvenirs de ma vie professionnelle mais aussi halieutique.
Pendant le jour je soignais, le soir venu j'écrivais.
Au fur et à mesure des souvenirs qui me revenaient, j'écrivis un certain nombre de récits que je livre actuellement à votre lecture.
Même si j'ai mis l'accent sur l'aspect insolite de certaines aventures, j'ai dans l'ensemble respecté la vérité. -
Découvrez le destin hors du commun du marquis de La Fayette
Gilbert du Mottier de La Fayette (1757-1834) a vingt ans à peine lorsqu´il embarque pour l´Amérique à bord de la Victoire. Les treize colonies américaines sont en révolte et bientôt en guerre, pour leur indépendance, contre l´Angleterre de George III.
Grâce à des recherches minutieuses dans les correspondances officielles et familiales et dans les documents diplomatiques, Daniel Binaud raconte l´épopée américaine de La Fayette, de 1777 à 1779.
Deux années riches et mouvementées où le futur héros des « deux mondes » nouera une amitié indéfectible avec George Washington, l´homme de l´Indépendance, participera au conflit entre colons et Anglais, connaîtra la guerre civile entre insurgés et conservateurs favorables à l´Angleterre, découvrira les Indiens qui jouèrent un rôle important dans ces affrontements.
Ainsi, La Fayette prend la mer le 26 avril 1777, en bravant l´interdiction du Roi. Après sept semaines de traversée, il débarque en Caroline et se rend avec ses compagnons à Philadelphie, siège du Congrès. Il offre ses services, déclarant: « J´ai le droit d´exiger deux grâces : l´une est de servir à mes dépens, l´autre est de commencer à servir comme volontaire. » Non sans difficulté, il est incorporé dans l´armée des Etats-Unis au mois de juillet...
Ce récit historique se lit comme un roman, celui de l´aventure américaine de La Fayette.
EXTRAIT
Les deux mains appuyées sur le bastingage, un des passagers regardait s'éloigner la côte. Assez grand, mince, il était vêtu d'un manteau gris et coiffé d'un tricorne de même teinte. Les bas blancs, bien tirés dans des chaussures à boucles d'argent, il dénotait par la qualité et l'état de sa tenue un homme d'un certain rang. Il se tenait un peu à l'écart des autres dont l'intérêt était capté par les manoeuvres du navire et par les perspectives pleines d'inconnu qui s'ouvraient devant eux. Une certaine mélancolie flottait dans son regard, alors que la côte basque, peu à peu, s'estompait en une ligne brune où les détails de l'habitat humain avaient disparu depuis déjà un moment. Un homme, nettement plus âgé que lui, vint s'accouder à son coté. D'une voix marquée par un accent tudesque il s'exprima en regardant la mer :
- Alors, Gilbert, nous sommes enfin en route. Quand reverrons-nous ces côtes, mon ami ?
Son compagnon esquissa un sourire aimable mais exempt de gaieté.
- Mon cher Johann, l'heure, sans doute n'est plus aux questions. La porte du destin s'ouvre devant nous. Puissions-nous l'affronter avec détermination même s'il n'est pas toujours conforme à nos voeux. -
Plongez au coeur de l'Algérie médiévale et de ses mystères
L´histoire de l´Algérie médiévale est un sujet passionnant. Pourtant, romanciers et historiens restent souvent à l´écart de cette période d´effervescence politique et sociale. Chérif Arbouz, écrivain algérien attaché à l´histoire de son pays nous comble avec le Seigneur aux panthères, recueil de deux nouvelles qui ont comme toile de fond la Kabylie des 15e et 16e siècles.
Un duo de nouvelles saisissant, basé sur des faits réels
EXTRAIT
Ce fut un jour entre tous béni pour Sid Ali At Maamar que celui du 12 avril 1491, date qui marquait l'heureux aboutissement de sa longue attente d'un héritier. Ses trois premières femmes consécutives furent toutes répudiées, faute de lui avoir assuré une descendance, et la quatrième enfin, Fatima, après cinq ans de mariage, venait d'accoucher, et qui plus est d'un garçon, ainsi qu'il l'avait ardemment espéré.
Jusqu'au moment où se répandit l'extraordinaire nouvelle que l'épouse de la dernière chance attendait un bébé, l'entourage de Sid Ali en était venu à considérer celui-ci comme incapable d'engendrer, ce que lui-même de guerre lasse, avait fini par admettre. Une telle situation était d'autant plus navrante à ses yeux, que Sid Arezki son unique frère, de cinq ans plus jeune que lui, s'était marié et avait eu de Zahra sa femme, deux garçons, Hassan et Hocine. Et voilà qu'enfin le mauvais sort était conjuré, permettant à Sid Ali d'envisager l'avenir avec sérénité, maintenant qu'il avait un héritier. Celui-ci fut prénommé Lyazid. -
Et soudain, l'absence... Nathan a disparu avec armes et bagages, sans un mot, sans un signe.
Louise et Nathan formaient un couple sans histoire, deux êtres qui se sont croisés, aimés, ont fondé une famille, et vivaient en harmonie depuis près de 10 ans, sans déchirure apparente, ni aspérité. Louise ne comprend pas, tout comme la police qui hésite entre fugue, meurtre ou suicide. Un artiste peintre à la veille de la consécration, cela ne se volatilise pas comme ça, il y a forcément une explication. Certes...
A partir d'informations éparses, elle démêle peu à peu l'écheveau de la vie de Nathan dont elle ignore tout... Tour à tour, Frédérique Vervoort donne la parole aux deux protagonistes qui nous livrent leur part de vérité, de souffrance et leur part d'ombre. Elle s'interroge sur notre capacité à surmonter l'absence d'un être cher, sur les mensonges et les non-dits qui tissent nos relations sociales et privées, sur le vertige que crée leur mise au jour. Connaît-on jamais vraiment ceux et celles qui partagent nos vies ? Il est des eaux troubles où il est imprudent de nager.
Avec Mortelle absence, Frédérique Vervoort nous offre un roman nimbé de mystère pour nous entraîner au-delà du miroir des apparences.
EXTRAIT
Il est difficile de savoir quand ça a commencé.
Il pleuvait. Les fenêtres vibraient sous les rafales.
Les buis en pot de l'entrée se sont renversés et je n'ai pas eu le courage d'ouvrir la porte et d'affronter les herses glacées de l'averse pour les ramasser.
Et puis il y a eu comme un déchaînement, un trop plein de nuages a éclaté en zébrures livides, le gravier de l'allée s'est soulevé. J'ai pensé que c'était un signe. Et je ne suis pas superstitieux de nature.
La lettre pendait au bout de mes doigts comme une saloperie dont on n'arrive pas à se débarrasser, un cheveu mouillé, une épluchure... Mais cette fois-ci, j'ai su que j'irais jusqu'au bout. Que j'affronterais l'écriture raide, la barre des T crevant le papier d'une encre violette reconnaissable entre toutes. Qui se donnait encore la peine d'écrire des lettres à l'heure des e-mails ? Qui dévissait le capuchon du stylo d'une main que j'imaginais toujours ferme, sans bague, les veines légèrement plus saillantes peut-être ? -
Paolo renaît doucement à la vie après la mort accidentelle de ses parents et de son frère cadet.
Paolo est un jeune homme aussi charmant que peuvent l'être les Italiens bien nés. Sans souci, ni problème, il trompe agréablement l'ennui d'une vie monotone. La donne change lors des décès accidentels de son jeune frère qu'il admire et de ses parents qu'il chérit. Il renaît doucement à la vie grâce au soutien de sa compagne. Seul héritier d'une splendide propriété viticole en Toscane, son psy et son notaire l'incitent à y retrouver ses racines avec le secret espoir de l'aider à « quitter » les siens disparus et y soigner sa mélancolie... Pour le thérapeute, Paolo consigne dans son journal ses visites au Castello qu'il soumet librement à ses proches. Des récits à ce point détaillés qu'ils invitent au partage, et suggèrent une amélioration de sa perception du réel. Au Castello, Paolo se laisse séduire par une jeune veuve aux traits raffinés et délicats, dignes de ceux des tableaux de Botticelli et par une hôtesse de l'air rencontrée lors d'un vol vers Paris. Pari gagné ? Peut-être...
Plongez dans un roman sensible, qui touchera les lecteurs férus de romans psychologiques et passionnés par les rouages complexes de l'esprit humain.
EXTRAIT
Ainsi, pour répondre à Olivia, j'ai tenté d'évoquer ma mélancolie. Je lui ai parlé de mes chers disparus toujours aussi présents ; de mes passions, de l'art en général et de la vie des grands maîtres de la peinture dont certains me fascinent toujours. Il en est un qui de son vivant fut un homme de légende, l'un des peintres les plus foisonnants du XXe siècle, Nicolas de Staël[31], emporté à 41 ans par la mélancolie précisément. J'ai fait part à Olivia des raisons qui l'ont poussé à se jeter dans le vide, en dénonçant le regard éteint de la critique, le mépris pour son engagement esthétique et celui de quelques proches pour l'homme qu'il était ; un artiste généreux aux couleurs du désespoir. Après un long silence, Olivia m'a demandé d'inscrire le nom de cet artiste dans son carnet intime ; celui où elle note tout sujet digne d'intérêt, comme suggéré par son père, pour accéder à ses avis. Elle m'a montré ce carnet en désignant une séparation en son milieu ; une deuxième partie consacrée « ... aux questions plus perso » destinées à sa mère. Si chacun joue le jeu, tous trois se rejoignent pour débattre de sujets de société que la jeune fille voudrait évoquer en famille, comme elle me l'a encore révélé. La sincérité d'Olivia m'émeut. Je n'ai nulle envie de trahir sa confiance. Nul besoin de travestir mes sombres réalités, mes enthousiasmes naissants, mes refus persistants. Bridget n'est pas intervenue pendant nos échanges. Elle a dû entendre les questions et entrevoir les attitudes de sa fille, tantôt penchée vers moi, tantôt plus éloignée ou m'interrogeant du regard. Elle a dû trouver notre échange suffisamment opportun. Je sais qu'elle ressent les situations autant que les êtres. Avec sa fille, pas de précautions oratoires ; la douce fermeté du propos, son regard à peine appuyé en plissant les paupières provoquent chez Olivia une mimique réjouie des plus tendres. Elle prétend tout connaître du répertoire expressif maternel.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Moscato, musicien et conteur, accompagne son soliste sur un mode profond et sombre. À mi-chemin entre fantasme et réalité, Paolo, héros malgré lui d'aventures humaines troublantes, navigue entre les abîmes de la mélancolie avec en toile de fond la campagne apaisante de la Toscane, seul point d'ancrage d'un homme tourmenté. -
Des lettres mystérieuses, un engrenage inexorable...
Éric reçoit une lettre signée d'une certaine Judith. Qui est Judith ? Éric l'ignore. Qui est Éric ? Judith le sait. La première missive, sibylline mais plaisante, en appelle une seconde, puis une autre. Judith en connaît décidément beaucoup sur Éric, ses relations, son passé. Elle l'observe sans répit, le provoque, le met à l'épreuve. Et voilà qu'il accepte de jouer, avec une parfaite inconnue, une partie asymétrique dont il ne connaît, ni ne comprend les règles...
Amnesia est un thriller doublé d'une fascinante étude de personnalité. Si le mystère de l'identité et des motifs de Judith soutiennent le récit, c'est Éric qui est en le centre. Frédérique Vervoort raconte l'histoire à travers ses yeux : rien de ce qu'il fait, pense ou ressent n'échappe au scalpel de l'auteur, qui expose son univers avec minutie et brosse de formidables portraits de ses proches. Rien de la vie d'Éric ne nous échappe... sauf ce que sait Judith. Virtuose et oppressant !
La mise en scène, les dialogues percutants exaltent la dimension quasi cinématographique du roman et consacrent Frédérique Vervoort comme reine du suspens.
Un thriller psychologique parfaitement construit et haletant jusqu'à la dernière page !
EXTRAIT
Éric, discrètement, déplia la lettre, qu'il connaissait par coeur. Même écriture, même style, même parfum, même signature. Et toujours ce lot de menaces cryptées qu'il ne comprenait pas. Qui pourtant se précisaient. Sous couvert de badinerie, l'inconnue se permettait de faire des remarques sur son caractère, témoignait d'une alarmante connaissance de son passé, et pour finir, s'en prenait à Marion, dont il devinait la rage quand elle l'apprendrait. Éric ne voyait toujours pas où cette Judith voulait en venir. Mais elle était en train de franchir les limites du tolérable.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Maître-assistante à la Haute École Charlemagne en Belgique, Frédérique Vervoort réside à Liège. Franco-belge, elle demeure attachée à l'héritage culturel de ses deux pays d´origine.
L'écriture la passionne depuis toujours, mais c'est seulement maintenant qu'elle prend le temps de s'y consacrer et de partager avec les lecteurs ce qui n'était, jusqu'alors, qu'un plaisir personnel.
Ses romans et nouvelles nous plongent dans une atmosphère intimiste et mystérieuse. Suspense garanti pour ce remarquable auteur qui marche sur les traces de Simenon. -
La vie d'Isabelle semblait toute tracée, mais la jolie histoire s'est peu à peu transformée en cauchemar.
Isabelle raconte. Vingt-quatre mois de la vie d'une femme. Un homme aimant, une enfant adorable, un foyer. La paix. Enfin. Une jolie histoire qui glisse imperceptiblement vers un cauchemar sans nom.
Mater Dolorosa est un roman à la trame tendue, bouleversant, magistral ! Une plongée dans les zones parmi les plus sombres de l'âme humaine. Pas de pitié pour les naïfs ! La haine comme la lave refroidit avec le temps, elle devient socle. Isabelle survit. Elle témoigne. En détails. Lucide. Distanciée. Elle s'interroge, nous interpelle. Entre demi-vérités et omissions, le voile léger du mensonge l'effleure ; puis sans trop savoir pourquoi, ni comment, le malaise s'installe... va crescendo jusqu'à l'ignominie.
Au service d'une intrigue parfaitement menée, le style de Frédérique Vervoort fait mouche. Récit et dialogues s'enchaînent avec fluidité ; ce que vit, ressent Isabelle, nous le vivons, le ressentons aussi.
Au travers de ce roman au style fluide et léger, découvrez le récit d'une femme qui a connu l'enfer et qui se sert de sa colère pour survivre et témoigner.
EXTRAIT
Ensuite, comment dire... Pas de mariage, non. Mais un emménagement rapide dans sa grande maison, dans un village, Gilmont, à trente kilomètres de Liège. Village sans charme particulier : un réaménagement absurde l'avait transformé en parking, supprimant l'ancienne placette et son kiosque. Quelques commerces subsistaient, ainsi que l'église en pierre du pays : les carrières de grès avaient fait jadis la fortune de la région mais elles étaient aujourd'hui à l'abandon. Gilmont se nichait pourtant au coeur d'une vallée verdoyante, comme la vantaient les guides touristiques, et l'Ourthe attirait dès le printemps pêcheurs et kayakistes.
La maison de Bruno se trouvait un peu à l'écart, et un jardin vaste et assez sauvage la séparait de la rivière, qui coulait en contrebas et dont l'odeur fade entrait par les fenêtres les soirs de pluie. En principe, avec mes habitudes de citadine, j'aurais dû détester cette bâtisse carrée, aux murs épais, coiffée d'ardoises grises comme le ciel. Mais tout m'avait plu d'emblée, et surtout le jardin, mal peigné, avec ses haies de noisetiers, les aulnes qui se penchaient sur l'eau comme des guetteurs échevelés, l'allée de sable à demi-effacée, que la pluie transformait souvent en mare boueuse. Bruno n'avait pas l'âme d'un jardinier. Il était partisan de rendre à la nature sa sauvagerie initiale. Il faut dire que c'était facile.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Frédérique Vervoort s'aventure avec audace sur les terres calcinées d'une passion incandescente, sans limite, égoïste et cruelle car insensible à autrui. Que reste-t-il sous la cendre ? Un espoir ? Peut-être... Mater Dolorosa, un roman choc au-delà de la souffrance.
-
Plongez au coeur de la Première Guerre Mondiale et de son contexte historique en suivant la vie de Jean Goart, brillant professeur de latin grec, happé par le destin.
Alors que la Belle Époque brille encore de tous ses feux, déjà couvent ceux de la guerre. Pour des millions d'hommes qui voient le jour en cette fin du XIXe siècle, le passage à l'âge adulte prendra la forme d'une marche funèbre sous la mitraille. Jean Goart est l'un d'entre eux.
Le roi des Alains retrace son parcours. Fils de paysans prospères de l'Est de la France, nous le voyons naître, grandir, étudier, s'éprendre, réussir, combattre, douter, souffrir, espérer... de 1891 aux premiers jours de l'après-guerre, c'est toute la vie d'un homme exceptionnel qui se déroule sous nos yeux dans un cadre historique, politique et social rigoureusement reconstitué. Un puissant hommage aux soldats oubliés !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Gabillon témoigne d'un âge disparu tout en ancrant son récit dans une réalité familière, villes et villages de Lorraine, cursus scolaire des élites... si lointain, si proche. C'est tout l'art de l'auteur, au fil des pages, Jean Goart n'est plus seulement le héros d'une histoire forte, émouvante, c'est une personne, un homme à travers qui nous ressentons les convulsions de son époque. Magistral ! Le roi des Alains est une fresque historique puissante et un hommage à tous les Jean Goart dont le temps efface le souvenir. Le roi reprend vie sous la plume de Jacques Gabillon. Vous ne l'oublierez pas.
-
Une salle de commande au sein d'un vaste complexe industriel. Des alarmes déchirent le silence. Les tableaux de contrôle clignotent comme un arbre de Noël. Il est exactement 21 heures. C'est une centrale nucléaire et ce n'est pas un exercice.
Parmi les techniciens, deux frères, Laurent et Paul. Pourquoi eux ? Pourquoi sont-ils réunis ici, ce soir ? À l'aide de flashbacks sur leur vie, leurs expériences, leurs rencontres, Pascal Olive nous invite à plonger au coeur de l'industrie nucléaire.
Si les personnages et le récit sont de pure fiction, l'auteur possède une solide expertise sur le sujet : ingénieur ayant démarré trois réacteurs nucléaires, donné et organisé des milliers d'heures de formation au sein de cette industrie et collaboré avec d'éminents sociologues, il tire parti de son talent pour donner un coup de projecteur sur les enjeux de l'électronucléaire en France et dans le monde. Il souligne les difficultés des autorités pour définir une politique claire de production d'électricité, tant du point de vue des moyens à déployer que de leur utilisation. C'est pourtant un des défis majeurs de la transition énergétique.
Son récit est parsemé d'authentiques anecdotes. Il donne un aperçu original sur la vie derrière les grilles et autour d'une centrale. Il aborde sans fard vérités et contre-vérités sur l'énergie atomique, avec le souci permanent de vulgariser un savoir très technique et en faciliter ainsi l'appropriation par tous.
Panique au coeur de l'atome conjugue le plaisir du roman à suspense et l'intérêt de la réflexion sur les thèmes décisifs de la production et de la maîtrise de l'énergie au XXIe siècle.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Avec un humour distancié, Pascal Olive se décrit comme une erreur de casting ! Des origines ouvrières, matheux, il suit une voie toute tracée pour décrocher un diplôme d'ingénieur d'une grande école. Il se retrouve alors immergé dans le monde de l'industrie auquel il ne se sentait nullement destiné. Avec le recul, il reconnaît que ce parcours lui a « paradoxalement beaucoup appris sur les relations interpersonnelles ».
Au contact d'amis sociologues, il part à la découverte des sciences humaines, monde bien plus alléchant à ses yeux que celui de la technique. En l'invitant à s'ouvrir résolument aux autres, ses mentors lui donnent envie d'écrire, complétant ainsi avec bonheur sa passion de toujours pour la lecture.
Homme aux multiples talents, il se consacre en parallèle à son autre passion pour la sculpture, le dessin et la peinture. Ses oeuvres sont marquées par la volonté de déformer la réalité des visages et des corps avec l'outrance de ses émotions, de ses rêves et de ses fantasmes pour en dévoiler les singularités et la part d'intimité.